Perspectivia
Lettre1886_02
Date1886-01-07
Lieu de créationParis
AuteurFantin-Latour, Henri
DestinataireScholderer, Otto
Personnes mentionnéesScholderer, Luise Philippine Conradine
Chodowiecki, Daniel Nikolaus
Scholderer, Viktor
Dubourg, Victoria
Scholderer, Luise Philippine Conradine
Dubourg, Charlotte
Dubourg, Hélène
Dubourg, Jean-Theodore
Sickert, Oswald Adalbert
Lieux mentionnésLondres, Royal Academy of Arts
Œuvres mentionnéesS Selbstbildnis (autoportrait)
F Tannhäuser  : Venusberg
F Portrait de Mme Léon Maître
F Siegfried et les filles du Rhin
F Autour du piano

[Paris]

7 janvier 86

Mon cher Scholderer,

J’ai été bien content d’avoir enfin de vos nouvelles. Je ne savais que penser de votre silence !

J’ai reçu hier soir votre cadeau, il m’a fait grand plaisir, j’avais très peu l’idée de ce qu’était Chodowiecki. C’est charmant, surtout ces croquis faits dans son intérieur. Savez-vous qu’à Berlin, ces publications sont très bien faites. Je vous en remercie bien, cela va augmenter ma collection qui commence à être sérieuse. Nous avons eu avec plaisir Victor en photographie.

Vous n’avez pas idée comme nous l’avons trouvé grand et gentil ! Il a une jolie figure d’enfant ; à son attitude et à ses yeux on voit qu’il est vif et intelligent.

Embrassez-le de la part de oncle et tante Fantin.

Nous sommes très curieux de voir le pastel que vous me promettez. Envoyez-le bientôt. Il y a encore de la cimaise pour vous.Scholderer, Selbstbildnis, B.252. Nous faisons des suppositions sur ce que cela peut-être.

Nous avons été contents que vos santés étaient bonnes. Nous ici nous allons comme cela.

Ma femme malgré son traitement a toujours les yeux malades. Je ne sais si je vieillis, mais je trouve l’hiver une dure saison. Le soir, je commence à mettre des lunettes, cela m’attriste.

Voilà encore un Salon qui vient et il va falloir y penser.Fantin envoie Tannhäuser : Venusberg, F.1254 ; Portrait de Léon Maître, F.1252 ; Siegfried et les filles du Rhin ; F. 1363, Le jugement de Pâris, F.1255. Je vais me risquer à l’Academy cette année avec mon tableau du piano.Fantin-Latour, Autour du piano, F.1194. Fantin n’avait rien envoyé l’année précédente à la Royal Academy, peut-être encore froissé de son refus deux ans auparavant. Il envoie également deux tableaux de fleurs. Qu’en dites-vous, j’ai été enchanté que tout ce que vous avez vu de moi dans les derniers [temps] vous ait plu. J’ai fait bien des choses, n’est-ce pas !

Que faites-vous dans ce moment ? Donnez-moi dans votre prochaine lettre des détails sur cela. Que savez-vous de la mort de monsieur Sickert ?Oswald Sickert.

Voulez-vous, je vous prie, dire bien des choses de notre part à votre femme. La famille Dubourg me charge de ses compliments.

Tout à vous, H. Fantin